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L’alimentation contre le cancer

Tous les traitements anticancéreux sont potentiellement cardiotoxiques et inducteurs d’un sur-risque cardiovasculaire à court et à long terme. Pour tenter de limiter ce risque chez des femmes ménopausées qui ont survécu à un cancer du sein, des chercheurs de l’Institut américain de la recherche contre le cancer (AICR) ont donc cherché à évaluer l’impact d’un régime alimentaire anti-inflammatoire protecteur à base de céréales complètes, de « bonnes » graisses, d’épices et de légumes. Les données ont été présentées par le Dr Jiali Zheng (Arnold School of Public Health, University of South Carolina) lors de la 25ème Research Conference on Food, Nutrition, Physical Activity and Cancer, mi-novembre [1]. *Une diminution du risque qui peut atteindre 56 % Il ressort de l’étude qu’après avoir survécu à un cancer du sein, les femmes qui ont suivi un régime anti-inflammatoire ont un risque de mortalité cardiovasculaire moindre comparées à celles qui avaient un régime alimentaire occidental pro-inflammatoire.

Après 13 ans de suivi moyen, cette baisse atteint 56 % chez celles qui ont suivi le régime le plus anti-inflammatoire. Cette donnée est particulièrement importante puisque de nombreuses femmes qui survivent à un cancer du sein meurent d’une cause autre que le cancer et que les maladies cardiovasculaires augmentent avec l’âge. Une étude de cohorte récente, sur 100 000 femmes de plus de 65 ans, toujours en vie 5 ans après un cancer du sein, a d’ailleurs montré que les maladies cardiovasculaires étaient la cause la plus fréquente de décès 10 ans après un cancer du sein [2]. Rappelons que la chimiothérapie est cardiotoxique, en particulier chez les jeunes et les plus de 60 ans. « Elle induit une destruction cellulaire et une dysfonction d’organe qui explique la survenue de complications à type d’insuffisance cardiaque ou d’hypertension artérielle », explique lePr Atul Pathak, unité d’onco-cardiologie, CHU Toulouse ( voir vidéo Medscape). *DII et mesure du caractère inflammatoire du régime alimentaire Le Dr Zheng et coll. ont mesuré le caractère inflammatoire du régime alimentaire grâce à l’indice dietary inflammatory index (DII) développé par l’Université de Caroline du Sud.

Les femmes qui avaient le régime le plus anti-inflammatoire (scores faibles) étaient celles qui mangeaient le moins de graisses saturées et le plus de graisses polyinsaturées, de fruits et de légumes riches en flavonoïdes, de fibres et d’antioxydants, comme le gimgembre, l’ail et le thé vert. En revanche, les femmes qui avaient les scores DII les plus élevés avaient généralement un régime riche en céréales transformées, en graisse saturée et en cholestérol et pauvre en antioxydants et en nutriments. *Une association entre bonne alimentation et baisse de la mortalité CV L’analyse des chercheurs a porté sur 2150 femmes ayant survécu à un cancer du sein entre 1993 et 1998. Toutes avaient participé à l’étude Women’s Health Initiative (WHI) et avaient développé un cancer invasif pendant le suivi. Elles étaient en rémission et avaient entre 50 et 79 ans à l’entrée dans l’étude. Elles ont rempli un questionnaire alimentaire environ un an et demi après le diagnostic de cancer du sein. « Discuter du régime alimentaire devrait faire partie du plan de traitement puisque nous avons observé qu’un régime inflammatoire peut augmenter le risque cardiovasculaire — Dr Jiali Zheng  » L’équipe a constitué 4 groupes en fonction des scores obtenus au DII.

Après en moyenne 13,3 ans de suivi, 580 femmes sont décédées de causes diverses dont 212 d’un cancer du sein et 103 de maladies cardiovasculaires. Les chercheurs ont observé que les scores inflammatoires les plus faibles étaient associés à la mortalité cardiovasculaire et à la mortalité toutes-causes les plus faibles, respectivement (RR=0,43, p=0,009) et (RR=0,80). Le Dr Zheng rappelle que l’inflammation et le cancer ont toujours été associés. Elle ajoute que « discuter du régime alimentaire devrait faire partie du plan de traitement puisque nous avons observé qu’un régime inflammatoire peut augmenter le risque cardiovasculaire ». « Cependant, notre analyse ne porte que sur des femmes âgées, nous ne savons pas si le risque changerait pour des femmes plus jeunes, non ménopausées », précise-t-elle. « Ce qu’il faut retenir de ces données, c’est que c’est l’ensemble de l’alimentation et pas juste un aliment ou un nutriment spécifique qui est important pour abaisser les risques », a indiqué l’auteur principal de l’étude, Jiali Zheng (Arnold School of Public Health, University of South Carolina), lors de la présentation des résultats à la 25ème Research Conference on Food, Nutrition, Physical Activity and Cancer, mi-novembre.

REFERENCES: 1. American Institute for Cancer Research (AICR).Research Conference on Food, Nutrition, Physical Activity and Cancer. Présenté le 14 novembre 2016. 2.Abdel-Qadir H, Austin PC, Lee DS, et al. A population-based study of cardiovascular mortality following early-stage breast cancer. JAMA Cardiol 2016; DOI:10.1001/jamacardio.2016.3841. Source : Medscape-Aude Lecrubier, Roxanne Nelson- | 06 décembre 2016

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