Santé – Emilie coach ma diététique et mon image https://www.emilie-coach.fr Thu, 18 Nov 2021 14:59:06 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.0.22 L’alimentation et la douleur https://www.emilie-coach.fr/lalimentation-et-la-douleur/ https://www.emilie-coach.fr/lalimentation-et-la-douleur/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:57:50 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3203 San Antonio, Etats-Unis — La mauvaise alimentation est régulièrement incriminée dans l’apparition des maladies cardiovasculaires, du cancer et d’autres maladies. Selon l’ American Academy of Pain Management (AAPM), elle jouerait également un rôle dans les processus douloureux. L’association a d’ailleurs annoncé la publication prochaine de nouvelles recommandations concernant l’hygiène alimentaire et la douleur [1]. Lors du congrès de l’American Academy of Pain Management (AAPM), désormais Academy of Integrative Pain Management (AIPM), le Dr Robert Bonakdar, responsable de la prise en charge de la douleur au Scripps Center for Integrative Medicine et professeur adjoint à l’Université de Californie (La Jolla, San Diego, Etats-Unis) a expliqué comment l’alimentation peut, selon lui, impacter la douleur [1]. « Le régime alimentaire peut jouer sur l’inflammation, changer le microbiome, moduler le système immunitaire, améliorer le fonctionnement des articulations, éliminer les stimuli de la douleur et limiter les carences », a indiqué le spécialiste de la douleur. « Le régime alimentaire peut jouer sur l’inflammation, changer le microbiome, moduler le système immunitaire […] » *Le rôle clé de l’inflammation Le Dr Bonakdar a rappelé que « près de 60 % de notre nourriture était fortement transformée (industriellement) et que le régime alimentaire occidental manquait de fruits frais, de légumes et de fibres ». Il a ajouté que ce type de régime pauvre était associé à des signes inflammatoires, et notamment à une augmentation de la protéine C réactive (CRP) [2]. Or, « plus la CRP est élevée, plus la douleur est intense et plus elle interfère avec les activités du quotidien. Une CRP élevée peut augmenter le risque de douleur lombaire, par exemple, avec un effet dose-réponse direct », a souligné l’intervenant [3]. Comment l’alimentation peut-elle agir sur l’inflammation ? Quelques pistes…Certains nutriments présents dans notre alimentation semblent agir sur l’inflammation et ce par des mécanismes très divers et pas toujours très bien connus [4-7].Les propriétés anti-inflammatoires des acides gras oméga 3, par exemple, seraient dues à leur transformation en médiateurs anti-inflammation (resolvines E1 et D1 et protectine) par les enzymes cyclooxygenase-2 et des lipooxygenase-5 et lipooxygenase-15 [8-13].Autre exemple, deux polyphénols (antioxydants naturels), la quercetine, un des flavonoïdes les plus consommé dans le régime alimentaire humain, et le resveratrol, présent dans les baies et la peau des raisins noirs atténueraient l’inflammation médiée par le TNFα [14]. Interrogé par Medscape édition française, le Dr Boris Hansel (endocrinologue-diabétologue et nutritionniste, MCU-PH Nutrition, Université Paris-Diderot, Hôpital Bichat Claude-Bernard, Paris, France) confirme qu’il existe bien des données suggérant une association entre certaines catégories d’aliments et l’inflammation. « Mais attention, on parle ici d’inflammation de bas grade, infraclinique, et pas de l’inflammation clinique que l’on rencontre en situation de douleur aiguë », précise-t-il. *Perturbations du microbiome Le régime alimentaire de type occidental, riche en sucres et en graisses, entraîne également des changements au niveau du microbiome, ce qui peut avoir un impact sur la digestion et des effets à long terme sur la diversité de la flore intestinale, a commenté l’orateur. Alors qu’un régime riche en fruits et en légumes semble augmenter la diversité du microbiote, à l’inverse la nourriture transformée l’appauvrit [15]. Si nous ne nourrissons pas nos cellules correctement, cela induit de l’inflammation et de la douleur–Dr Bonakdar Or, le manque de diversité du microbiote semble lié à plusieurs états de douleur, notamment à la douleur pelvienne chronique et au syndrome de l’intestin irritable . [16,17]. *Impact sur les mastocytes D’après l’intervenant, la nourriture hautement transformée peut également rendre les mastocytes hyper-excitables et inducteurs de douleurs [18]. Plusieurs troubles ont des mécanismes de nociception médiés par les mastocytes, notamment la migraine, la fibromyalgie et les douleurs neuropathiques [19,20]. « Si nous ne nourrissons pas nos cellules correctement ou que nous leur donnons des produits toxiques ou inflammatoires, cela induit de l’inflammation et de la douleur », a conclu l’expert. REFERENCES: 1.Bonakdar R. Food for Thought: Can Diet and Nutrition Approaches Influence Pain? American Academy of Pain Management (AAPM) 2016 Annual Meeting. 23 septembre 2016. 2.Park KH. Diet quality is associated with circulating C-reactive protein but not irisin levels in humans. Metabolism. 2014 Feb;63(2):233-41. doi: 10.1016/j.metabol.2013.10.011. Epub 2013 Oct 29. 3.Klyne DM et coll. Systemic inflammatory profiles and their relationships with demographic, behavioural and clinical features in acute low back pain. Brain Behav Immun. 2016 Oct 6. pii: S0889-1591(16)30459-7. doi: 10.1016/j.bbi.2016.10.003. 4. B. Ruiz-Núñez et coll. Lifestyle and nutritional imbalances associated with Western diseases: causes and consequences of chronic systemic low-grade inflammation in an evolutionary context. Journal of Nutritional Biochemistry 24 (2013) 1183–1201 5. Egger G, Dixon J. Non-nutrient causes of low-grade, systemic inflammation:support for a ‘canary in the mineshaft’ view of obesity in chronic disease. Obes Rev 2011;12(5):339–45. 6. Pan M, Lai C, Dushenkov S, Ho C. Modulation of inflammatory genes by natural dietary bioactive compounds. J Agric Food Chem 2009;57(11):4467–77. 7. Hou JK, Abraham B, El-Serag H. Dietary intake and risk of developing inflammatory bowel disease: a systematic review of the literature. Am J Gastroenterol 2011;106(4):563–73. 8. Cho HP, Nakamura MT, Clarke SD. Cloning, expression, and nutritional regulation of the mammalian delta-6 desaturase. J Biol Chem. 1999;274(1):471–477. 9. Cho HP, Nakamura M, Clarke SD. Cloning, expression, and fatty acid regulation of the human delta-5 desaturase.J BiolChem. 1999;274(52):37335–37339. 10. Ringbom T, Huss U, Stenholm A, et al. COX-2 inhibitoryeffects of naturally occurring and modified fatty acids.JNatProd. 2001;64(6):745–749. 11. Im DS. Omega-3 fatty acids in anti-inflammation (pro-resolution) and GPCRs. Prog Lipid Res 2012;51(3):232–7. 12. Oh DY, Talukdar S, Bae EJ, Imamura T, Morinaga H, Fan W, et al. GPR120 is an omega-3 fatty acid receptor mediating potent anti-inflammatory and insulin-sensitizing effects. Cell 2010;142(5):687–98. 13.Serhan CN. Novel ω−3-derived local mediators in anti-inflammation and resolution. Pharmacol Ther 2005;105(1):7–21 14. Calder PC. Polyunsaturated fatty acids and inflammatory processes: New twists in an old tale. Biochimie 2009;91(6):791–5. 15. Rietveld A, Simons K. The differential miscibility of lipids as the basis for the formation of functional membrane rafts. Biochimica et Biophysica Acta (BBA). Reviews on. Biomembranes 1998;1376(3):467–79. 16. Poudyal H, Panchal SK, Diwan V, Brown L. Omega-3 fatty acids and metabolic syndrome: effects and emerging mechanisms of action. Prog Lipid Res 2011;50(4):372–87. 17. Chuang C, Martínez K, Xie G, Kennedy A, Bumrungpert A, Overman A, et al.Quercetin is equally or more effective than resveratrol in attenuating tumor necrosis factor-{alpha}-mediated inflammation and insulin resistance in primary human adipocytes. Am J Clin Nutr 2010;92(6):1511–21. 18.Simpson HL, Campbell BJ. Review article: dietary fibre-microbiota interactions. Aliment Pharmacol Ther. 2015 Jul;42(2):158-79. doi: 10.1111/apt.13248. Epub 2015 May 24. 19.Nickel JC et coll. Assessment of the Lower Urinary Tract Microbiota during Symptom Flare in Women with Urologic Chronic Pelvic Pain Syndrome: A MAPP Network Study.J Urol. 2016 Feb;195(2):356-62. doi: 10.1016/j.juro.2015.09.075. Epub 2015 Sep 26. 20.Serban DE. Microbiota in Inflammatory Bowel Disease Pathogenesis and Therapy: Is It All About Diet? Nutr Clin Pract. 2015 Dec;30(6):760-79. doi: 10.1177/0884533615606898. Epub 2015 Oct 9. 21.Jie Zhang et Guo-Ping Shi. Mast cells and metabolic syndrome Biochim Biophys Acta. 2012 Jan; 1822(1): 14–20. Published online 2010 Dec 23. doi: 10.1016/j.bbadis.2010.12.012. 22. Loewendorf AI et coll. Roads Less Traveled: Sexual Dimorphism and Mast Cell Contributions to Migraine Pathology . Front Immunol. 2016; 7: 140. Published online 2016 Apr 19. doi: 10.3389/fimmu.2016.00140 23. Chatterjea D., Martinov T. Mast cells: versatile gatekeepers of pain. Mol Immunol. Author manuscript; available in PMC 2016 Jan 1. Published in final edited form as: Mol Immunol. 2015 Jan; 63(1): 38–44. Published online 2014 Mar 22. doi: 10.1016/j.molimm.2014.03.001 Source: Medsacpe -Anne LECRUBIER-Pauline ANDERSONE- 04/11/16

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L’alimentation contre le cancer https://www.emilie-coach.fr/lalimentation-contre-le-cancer/ https://www.emilie-coach.fr/lalimentation-contre-le-cancer/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:56:15 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3201 Tous les traitements anticancéreux sont potentiellement cardiotoxiques et inducteurs d’un sur-risque cardiovasculaire à court et à long terme. Pour tenter de limiter ce risque chez des femmes ménopausées qui ont survécu à un cancer du sein, des chercheurs de l’Institut américain de la recherche contre le cancer (AICR) ont donc cherché à évaluer l’impact d’un régime alimentaire anti-inflammatoire protecteur à base de céréales complètes, de « bonnes » graisses, d’épices et de légumes. Les données ont été présentées par le Dr Jiali Zheng (Arnold School of Public Health, University of South Carolina) lors de la 25ème Research Conference on Food, Nutrition, Physical Activity and Cancer, mi-novembre [1]. *Une diminution du risque qui peut atteindre 56 % Il ressort de l’étude qu’après avoir survécu à un cancer du sein, les femmes qui ont suivi un régime anti-inflammatoire ont un risque de mortalité cardiovasculaire moindre comparées à celles qui avaient un régime alimentaire occidental pro-inflammatoire.

Après 13 ans de suivi moyen, cette baisse atteint 56 % chez celles qui ont suivi le régime le plus anti-inflammatoire. Cette donnée est particulièrement importante puisque de nombreuses femmes qui survivent à un cancer du sein meurent d’une cause autre que le cancer et que les maladies cardiovasculaires augmentent avec l’âge. Une étude de cohorte récente, sur 100 000 femmes de plus de 65 ans, toujours en vie 5 ans après un cancer du sein, a d’ailleurs montré que les maladies cardiovasculaires étaient la cause la plus fréquente de décès 10 ans après un cancer du sein [2]. Rappelons que la chimiothérapie est cardiotoxique, en particulier chez les jeunes et les plus de 60 ans. « Elle induit une destruction cellulaire et une dysfonction d’organe qui explique la survenue de complications à type d’insuffisance cardiaque ou d’hypertension artérielle », explique lePr Atul Pathak, unité d’onco-cardiologie, CHU Toulouse ( voir vidéo Medscape). *DII et mesure du caractère inflammatoire du régime alimentaire Le Dr Zheng et coll. ont mesuré le caractère inflammatoire du régime alimentaire grâce à l’indice dietary inflammatory index (DII) développé par l’Université de Caroline du Sud.

Les femmes qui avaient le régime le plus anti-inflammatoire (scores faibles) étaient celles qui mangeaient le moins de graisses saturées et le plus de graisses polyinsaturées, de fruits et de légumes riches en flavonoïdes, de fibres et d’antioxydants, comme le gimgembre, l’ail et le thé vert. En revanche, les femmes qui avaient les scores DII les plus élevés avaient généralement un régime riche en céréales transformées, en graisse saturée et en cholestérol et pauvre en antioxydants et en nutriments. *Une association entre bonne alimentation et baisse de la mortalité CV L’analyse des chercheurs a porté sur 2150 femmes ayant survécu à un cancer du sein entre 1993 et 1998. Toutes avaient participé à l’étude Women’s Health Initiative (WHI) et avaient développé un cancer invasif pendant le suivi. Elles étaient en rémission et avaient entre 50 et 79 ans à l’entrée dans l’étude. Elles ont rempli un questionnaire alimentaire environ un an et demi après le diagnostic de cancer du sein. « Discuter du régime alimentaire devrait faire partie du plan de traitement puisque nous avons observé qu’un régime inflammatoire peut augmenter le risque cardiovasculaire — Dr Jiali Zheng  » L’équipe a constitué 4 groupes en fonction des scores obtenus au DII.

Après en moyenne 13,3 ans de suivi, 580 femmes sont décédées de causes diverses dont 212 d’un cancer du sein et 103 de maladies cardiovasculaires. Les chercheurs ont observé que les scores inflammatoires les plus faibles étaient associés à la mortalité cardiovasculaire et à la mortalité toutes-causes les plus faibles, respectivement (RR=0,43, p=0,009) et (RR=0,80). Le Dr Zheng rappelle que l’inflammation et le cancer ont toujours été associés. Elle ajoute que « discuter du régime alimentaire devrait faire partie du plan de traitement puisque nous avons observé qu’un régime inflammatoire peut augmenter le risque cardiovasculaire ». « Cependant, notre analyse ne porte que sur des femmes âgées, nous ne savons pas si le risque changerait pour des femmes plus jeunes, non ménopausées », précise-t-elle. « Ce qu’il faut retenir de ces données, c’est que c’est l’ensemble de l’alimentation et pas juste un aliment ou un nutriment spécifique qui est important pour abaisser les risques », a indiqué l’auteur principal de l’étude, Jiali Zheng (Arnold School of Public Health, University of South Carolina), lors de la présentation des résultats à la 25ème Research Conference on Food, Nutrition, Physical Activity and Cancer, mi-novembre.

REFERENCES: 1. American Institute for Cancer Research (AICR).Research Conference on Food, Nutrition, Physical Activity and Cancer. Présenté le 14 novembre 2016. 2.Abdel-Qadir H, Austin PC, Lee DS, et al. A population-based study of cardiovascular mortality following early-stage breast cancer. JAMA Cardiol 2016; DOI:10.1001/jamacardio.2016.3841. Source : Medscape-Aude Lecrubier, Roxanne Nelson- | 06 décembre 2016

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Jeûn et cancer https://www.emilie-coach.fr/jeune-et-cancer/ https://www.emilie-coach.fr/jeune-et-cancer/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:52:46 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3197 Ce rapport fait le point des connaissances scientifiques sur ce sujet d’actualité et analyse la place du jeûne en France. Il a été réalisé par un groupe de travail pluridisciplinaire constitué d’experts du réseau NACRe. Contexte et objectifs Le jeûne fait l’objet d’une forte médiatisation, depuis plusieurs années, notamment via la publication d’ouvrages grand public et de reportages promouvant ce type de régime et suscitant de nouvelles attentes dans le domaine de la santé.

Le réseau NACRe est régulièrement sollicité pour donner un avis sur l’intérêt du jeûne ou des régimes restrictifs en prévention primaire ou au cours du traitement du cancer. C’est pourquoi, dans le cadre du partenariat avec l’Institut National du Cancer (l’INCa), le réseau NACRe a constitué un groupe de travail en avril 2016. Celui-ci a eu pour objectifs de faire le point des connaissances scientifiques sur les liens entre le jeûne ou les régimes restrictifs* et le cancer, en prévention primaire ou au cours d’un traitement, d’analyser la place du jeûne en France, et de proposer des recommandations pour la santé publique et la recherche. *Les régimes restrictifs pris en compte sont la restriction calorique, la restriction protéique, la restriction glucidique et le régime cétogène (régime de restriction glucidique, avec maintien de l’apport calorique, donc hyperlipidique).

Méthodologie Le groupe de travail a été constitué d’experts du réseau NACRe, spécialistes de la thématique nutrition et cancer, développant des approches de recherche clinique, expérimentale, épidémiologique ou en sciences humaines et sociales. Cette approche pluridisciplinaire a permis d’aborder toutes les composantes du jeûne et de produire un travail de grande ampleur. Ce travail original, a consisté à réaliser à la fois une revue systématique de la littérature scientifique biomédicale, représentant 540 articles/revues, et une analyse socio-anthropologique à partir d’un corpus de 61 ouvrages grand public. Le groupe d’experts a discuté et validé collégialement les objectifs et les modalités de travail. Le rapport a été relu et validé par l’ensemble du groupe, il a également été relu par 9 autres experts du réseau NACRe et 12 experts externes internationaux. Il a obtenu le label de la SFNEP (Société francophone de nutrition clinique et métabolisme).

Que dit le rapport ? Jeûne, régimes restrictifs et cancers Etudes disponibles La majorité des données scientifiques proviennent d’études chez l’animal. Elles présentent des limites importantes qui ne permettent pas de faire des extrapolations à l’Homme. Les données chez l’Homme issues d’études épidémiologiques ou d’essais cliniques sont peu nombreuses. Les essais cliniques sont de faible qualité : le plus souvent, ils incluent moins de 20 patients, ils ne sont pas contrôlés ni randomisés.

Effets sur la cancérogenèse – Prévention primaire des cancers Les résultats des études chez l’animal, concernant les effets du jeûne intermittent ou non répété, de la restriction calorique, de la restriction protéique, de la restriction glucidique/régime cétogène sur l’incidence des tumeurs, la croissance tumorale ou la survie, sont hétérogènes : pour un même régime, des études suggèrent des résultats favorables, d’autres rapportent une absence d’effet et certaines signalent des effets délétères. La seule étude épidémiologique disponible, qui concerne des apports restreints en protéines, suggère un effet favorable transitoire sur le risque de décès. Les deux seules études cliniques disponibles, qui portent sur la restriction calorique, ne fournissent pas de données sur l’incidence des tumeurs. Les données disponibles actuellement sont donc insuffisantes. Interaction avec les traitements du cancer – Effets pendant la maladie Pour le jeûne intermittent ou non répété les résultats des études chez l’animal ne sont pas homogènes, certaines suggèrent une amélioration de l’efficacité des traitements de chimiothérapie, d’autres une absence d’effet, voire une réduction de l’efficacité de la chimiothérapie. Les deux études cliniques disponibles n’apportent pas d’information sur l’évolution tumorale. Pour la restriction calorique, la restriction protéique et la restriction glucidique/régime cétogène, les études chez l’animal sont peu nombreuses et les résultats sont hétérogènes. Deux études cliniques concernant la restriction calorique n’apportent pas d’information sur l’évolution tumorale.

Aucune étude clinique n’est disponible pour la restriction protéique. Dans le cas du régime cétogène, les études cliniques disponibles fournissent des résultats hétérogènes sur l’évolution tumorale. Plusieurs études cliniques rapportent une perte de poids ou de masse musculaire. Les données disponibles actuellement sont donc insuffisantes. Jeûne, régimes restrictifs et pathologies autres que le cancer D’après les revues récentes de la littérature scientifique, des effets bénéfiques de la restriction calorique, du régime cétogène ou du jeûne sur le vieillissement, les maladies cardiovasculaires et la prise en charge de l’épilepsie et des maladies rénales chroniques sont envisagés. Néanmoins, hormis pour le lien avec l’épilepsie, pour lequel le niveau de preuve semble plus important, il s’agit souvent d’extrapolation d’études chez l’animal. Les données chez l’Homme, issues d’études d’effectifs et de qualités variables, sont trop limitées pour conclure, et rares sont les études avec un suivi suffisant pour connaître l’observance et les effets à long terme. Selon les régimes et les pathologies, des effets négatifs ou délétères ont été signalés nécessitant de rester prudent quant à d’éventuelles recommandations sur ces pratiques de jeûne ou de régime restrictif. Comprendre la place du jeûne en France : analyse socio-anthropologique

Cette analyse a mis en évidence que la notion de jeûne s’inspire de pratiques très anciennes, elle émerge depuis le 19e siècle (voie thérapeutique et de restauration/maintien de la santé) et se développe en France pendant le 20e siècle (dans une pensée médicale minoritaire à faible légitimité contrairement à l’Allemagne ou la Russie). La pratique du jeûne fait actuellement l’objet d’un engouement dans le grand public, chez les bien-portants et chez les malades, notamment atteints de cancer. De nombreux ouvrages récents se font l’écho de cette pratique, avec au moins une double légitimation : celle de la science (référence à certains résultats scientifiques, à partir des années 2000) et celle médiatique (documentaires, émissions, articles de magazines grand public et spécialisés sur la santé, à partir des années 2010).

La diversité des types de jeûne proposés dans ces ouvrages et de leurs modalités semble favoriser une nouvelle culture matérielle et symbolique de gestion et de contrôle du corps. Des ouvrages suscitent un espoir d’effets positifs du jeûne sur la santé et sur certaines maladies, comme le cancer. Cependant, les ouvrages grand public récents n’évoquent qu’une toute petite partie des études scientifiques dans le domaine, pratiquant ainsi des sélections et parfois des extrapolations (notamment de l’animal à l’Homme, ou à partir d’un petit échantillon pour des interprétations plus générales), que d’autres médias reprennent à leur tour en faisant abstraction des conflits d’intérêt en jeu. Que retenir ? Ce rapport scientifique fournit, pour la première fois, un état des lieux sur « Jeûne, régimes restrictifs et cancer ».

A partir de la revue systématique et l’analyse de l’ensemble des données scientifiques actuelles, voici les conclusions auxquelles aboutit le groupe de travail : Conclusions ◾Actuellement, il n’y a pas de preuve chez l’Homme d’un effet protecteur du jeûne et des régimes restrictifs en prévention primaire ou pendant la maladie. ◾Au cours des traitements des cancers, la pratique du jeûne ou de régimes restrictifs présente un risque d’aggravation de la dénutrition* et de la sarcopénie**, deux facteurs pronostiques péjoratifs reconnus. ◾Les professionnels de santé doivent être à l’écoute des attentes de leurs patients et permettre un dialogue tenant compte de l’état actuel des connaissances et des risques éventuels. *Dénutrition : correspond à un déséquilibre prolongé entre les apports et les dépenses énergétiques, se traduisant par une perte de poids de 5 % en un mois, ou supérieure à 10 % en six mois. **Sarcopénie : correspond à une perte de masse musculaire associée à un déficit de performance et/ou de force musculaire.

Le groupe de travail met à la disposition des acteurs de la santé publique des recommandations dans le cadre de la prévention primaire des cancers et du parcours de soin des patients atteints de cancer. Il propose aux acteurs de la recherche des pistes pour la recherche en sciences humaines et sociales et dans les domaines clinique, épidémiologique et expérimental. En complément, l’INCa a réalisé une « Fiche repères » synthétisant les données du rapport. D’autres documents et supports seront disponibles prochainement. Sur le site NACRe ◾Voir le rapport « Jeûne, régimes restrictifs et cancer » et les documents associés dans les outils pour professionnels (Fiche repères INCa-NACRe…) ◾Voir le dépliant professionnels « Jeûne, régimes restrictifs et cancer » ◾Voir le dépliant grand public et patients « Jeûne et cancer » ◾Voir le dossier d’information « Nutrition et prévention primaire des cancers » ◾Voir le dossier d’information « Nutrition pendant le cancer » ◾Voir et commander les outils NACRe destinés aux professionnels de santé ◾Voir le dossier « Le réseau NACRe » Rédaction : NACRe Date de création : 30 Novembre 2017 Mise à jour : 26 Fevrier 2018

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Hyper tension artèrielle https://www.emilie-coach.fr/hypertension-arterielle/ https://www.emilie-coach.fr/hypertension-arterielle/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:50:56 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3195 L’apport excessif de chlorure de sodium (sel alimentaire) est communément considéré comme un facteur favorisant la survenue d’une hypertension artérielle (HTA) chez l’homme. Il a été récemment montré que ces perturbations étaient conditionnées par des anomalies en rapport avec des modifications génétiques. Tous les individus n’ont donc pas la même sensibilité au sel.

En effet, environ 20 % des sujets n’ayant pas d’HTA présentent une sensibilité au sel conduisant à une élévation de la Pression Artèrielle lors d’une augmentation importante de leur consommation. Par contre, chez les sujets ayant déjà une HTA, une sensibilité au sel est observée dans 40 % des cas. En France, l’enquête ENNS (enquête Nationale Nutrition Santé) a montré une consommation quotidienne moyenne de sel de 8 g/jour en population générale.

A noter que les recommandations de 2005 pour le traitement de l’HTA suggèrent une consommation de 5g /jour.

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Dénutrition et cancer https://www.emilie-coach.fr/denutrition-et-cancer/ https://www.emilie-coach.fr/denutrition-et-cancer/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:40:32 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3185 Selon ce chef de l’unité de diététique et de nutrition à l’Institut Gustave-Roussy (IGR) de Villejuif (Val-de-Marne), des études chez l’animal ont montré des effets positifs du jeûne face au cancer, mais rien n’a été démontré chez l’homme. La question du jeûne provoque aujourd’hui un débat dans le domaine du cancer. Certains patients et même des médecins se demandent s’il ne faudrait pas observer deux jours de jeûne avant et après une chimiothérapie. Pour quelle raison ? Bruno Raynard : Tout est parti de plusieurs études ayant montré que le jeûne pouvait avoir des effets positifs face au cancer. Ces travaux ont été conduits soit sur des cultures cellulaires, en laboratoire, soit sur des animaux, notamment des souris, chez lesquels on avait provoqué un cancer.

Les chercheurs ont montré que le jeûne ralentissait la progression de la tumeur en diminuant la vitesse de multiplication des cellules cancéreuses. Ils ont aussi montré que cela pouvait augmenter l’efficacité de la chimiothérapie. Ces études sont réellement intéressantes, mais pour l’instant leurs résultats n’ont pas pu être extrapolés à l’homme. Des essais cliniques sont-ils en cours chez des patients traités pour un cancer ? B. R. : Oui, au sein du réseau Nacre (Réseau national alimentation recherche cancer), nous avons recensé une trentaine d’essais actuellement menés dans le monde pour évaluer les effets d’un jeûne complet, d’une simple restriction calorique ou d’une suppression complète des sucres. L’objectif est de voir si cela peut améliorer l’efficacité du traitement ou diminuer sa toxicité.

Pour l’instant, nous n’avons eu les résultats que d’une seule étude, hollandaise, sur treize patientes atteintes d’un cancer du sein. Sept ont suivi deux jours de jeûne complet, avant et après leur chimiothérapie, et les six autres se sont alimentés normalement. Au final, l’étude n’a pas démontré de bénéfice en faveur du jeûne. Mais on ne peut pas pour autant conclure de manière définitive car le nombre de patientes était assez réduit. Il faut attendre d’autres résultats. En attendant, que dites-vous à vos patients ? B. R. : À Gustave-Roussy, on reste prudent. Pour l’instant, on est un peu préoccupé de voir certains messages contradictoires se télescoper. Il a fallu des années en effet pour que la cancérologie s’intéresse au problème de la dénutrition chez les patients et à l’importance d’une alimentation adaptée à leurs besoins. Aujourd’hui, on estime que 40 % des malades du cancer se trouvent en état de dénutrition à un moment de leur parcours de soins.

Ce problème dépend bien sûr de l’âge : on monte à 55 % de patients dénutris après 75 ans. Cela dépend aussi du traitement et de ses effets secondaires ainsi que de la localisation du cancer. Les patients, traités pour un cancer digestif ou de la gorge, sont plus à risque. Avez-vous des patients qui, d’eux-mêmes, se mettent à jeûner ? B. R. : Oui. Certains disent cela que cela leur fait du bien, d’autres sont déçus. Récemment, j’ai ainsi vu une patiente atteinte d’un cancer du sein, qui avait jeûné lors de sa chimiothérapie, en pensant que cela la protégerait d’une rechute. Et malgré cela, son cancer est revenu. On essaie de discuter avec ces patients, de leur dire qu’on attend des preuves scientifiques. Et on déconseille très fortement le jeûne aux patients fragiles, à risque de dénutrition. Car cela peut entraîner une perte de poids et de masse musculaire qui pourrait les mettre en danger.

Journal « LA croix » – Pierre Bienvault

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Cancer et regime cetogene https://www.emilie-coach.fr/cancer-et-regime-cetogene/ https://www.emilie-coach.fr/cancer-et-regime-cetogene/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:30:18 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3173 Une alimentation pauvre en glucides pourrait provoquer la mort des cellules cancéreuses en les privant de nutriments. Des études sont en cours sur cette diète de plus en plus suivie. Comme les cellules cancéreuses se nourrissent de sucre, leur indispensable carburant, il suffirait de les en priver pour les faire mourir. Cette idée a donné naissance au régime cétogène, qui repose sur une restriction drastique du glucose au profit des graisses. Bien que très contraignant, « il suscite un engouement très important », déclare Bruno Raynard, chef de l’unité transversale Diététique et nutrition de l’institut Gustave-Roussy, à Villejuif (Val-de-Marne).

Dans la communauté médicale, il fait pourtant débat. « Les essais chez l’animal donnent clairement l’impression que cela augmente l’efficacité des chimiothérapies et, dans une moindre mesure, limite les effets secondaires », poursuit le praticien. « Mais chez l’homme, nous n’avons aucune preuve clinique puisqu’aucune étude n’a encore donné de résultat », nuance Dominique Cellier, nutritionniste au centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard à Lyon Patience : les conclusions d’une trentaine d’études en cours chez l’homme devraient être connues dans les mois à venir. Sept ou huit d’entre elles sont d’ailleurs déjà finalisées mais toujours pas publiées. « Ce n’est pas très bon signe », soupire Bruno Raynard qui craint que ce retard ne soit dû à des résultats négatifs.

Pourtant, « il semble qu’il y ait des arguments forts pour penser que la réduction d’apports glucidiques améliore l’efficacité des traitements à certains moments de la maladie », poursuit-il. Plusieurs hypothèses sont avancées : réduire la quantité de glucose ferait baisser le taux d’IGF1-1, des hormones proches de l’insuline, qui sont des facteurs de croissance tumorale ; les cellules saines réagiraient au moindre apport de glucose en déclenchant un mécanisme d’autophagie, une sorte de « recyclage » cellulaire, qui augmenterait la mortalité des cellules tumorales. En attendant, faute de preuves scientifiques, le régime cétogène n’est pas recommandé. « Face à un patient sans facteur de risque métabolique, répondant à un traitement codifié, je pense qu’il ne faut pas jouer à l’apprenti sorcier, estime Dominique Cellier.

Une alimentation appauvrie en pleine chimiothérapie n’est pas sans danger. Mais si la personne est en surpoids ou présente des apports excessifs, je modère mon discours. »

Sciences et avenir -Cécile Coumau-17/04/17

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Cancer : thérapies complémentaires https://www.emilie-coach.fr/cancer-therapies-complementaires/ https://www.emilie-coach.fr/cancer-therapies-complementaires/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:24:14 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3165 Paris, France –

Un travail d’information auprès des patients, mais aussi des soignants est nécessaire pour utiliser au mieux les ressources des hôpitaux et centres anticancéreux (CAC) français en matière de thérapies complémentaires : acupuncture, hypnose, ostéopathie, relaxation, … Cette conclusion est tirée de l’étude VICAN , conduite par l’Inca, l’Inserm et les trois principaux régimes d’assurance-maladie, et qui vise à dresser un panorama après un cancer sur le plan médical mais aussi psychologique, social et professionnel. *Une offre disponible et gratuite mais ignorée Les résultats d’une analyse portant sur le recours aux thérapies complémentaires, ont été présentés par le Dr Dominique Rey (Inserm-UMR 912, Marseille) lors du Congrès Mondial contre le Cancer[1]. Ils montrent que le recours aux thérapies complémentaires dans les deux ans suivant un diagnostic de cancer est surtout le fait des femmes, qui avaient déjà recours à ce type de thérapies avant le diagnostic.

La plupart des patients ne savent même pas que cette offre existe. Et les médecins de ville ne sont pas toujours mieux informés –Dr Rey « Dans nombre d’hôpitaux et de CAC, les thérapies complémentaires existent, sont disponibles et sont gratuites. Or, la plupart des patients ne savent même pas que cette offre existe. Et les médecins de ville ne sont pas toujours mieux informés », explique le Dr Rey. Et de citer le cas de l’acupuncture « disponible dans pratiquement 100% des CAC », et dont une revue Cochrane a montré l’intérêt contre les vomissements induits par les chimiothérapies [2]. L’Académie de Médecine elle-même, dans un rapport de 2013, reconnait cette place de l’acupuncture chez les patients cancéreux, et ajoute l’hypnose, utile notamment contre la douleur. *16% d’utilisateurs L’enquête présentée par le Dr Rey a été effectuée auprès de 4.349 adultes, chez qui l’un des 12 principaux cancers a été diagnostiqué en 2010. L’enquête visait à évaluer le recours aux thérapies complémentaires 2 ans après le diagnostic, alors que « les thérapies complémentaires sont généralement étudiées en post-diagnostic ou avec le premier traitement », explique le Dr Rey.

L’acupuncture est disponible dans pratiquement 100% des CAC –Dr Rey Trois questions étaient posées aux patients par téléphone : utilisez-vous actuellement une thérapie complémentaire ? Si oui, laquelle ? Utilisiez-vous une thérapie complémentaire avant le diagnostic de cancer ? Résultats : 16,4% des patients ont recours à une thérapie complémentaire deux ans après le diagnostic, mais parmi eux, plus de la moitié (55%) étaient déjà utilisateurs avant le diagnostic. Selon la classification du National Center for Complementary and Integrative Health (NCCIH) américain, les thérapies s’adressant « au mental et au corps » sont utilisées dans 50,6% des cas. On trouve parmi elles l’acupuncture (22%), l’ostéopathie (15%), les thérapies énergétiques (5,8%). Les thérapies faisant intervenir un substrat biologique sont utilisées dans 15% des cas : phytothérapie (8%), diète (7,3%). Enfin, les « autres » approches complémentaires (67%) comportent essentiellement l’homéopathie (64%).

On note que dans les 2/3 des cas, une seule thérapie complémentaire est utilisée. *Un profil peu surprenant des utilisateurs (trices) et qu’il faudrait élargir S’agissant du profil des utilisateurs, on trouve près de trois fois plus de femmes que d’hommes, et le niveau d’études est généralement élevé. Les personnes qui s’initient aux thérapies complémentaires avec le cancer sont par ailleurs plus jeunes, alors que chez les personnes qui utilisaient ces traitements avant le cancer, le taux d’utilisation n’est pas significativement différent entre les tranches d’âge 18/49 et 70-82 ans. Enfin, on trouve davantage d’utilisateurs de longue date parmi les personnes dont le pronostic de survie était > 80% lors du diagnostic, mais davantage de personnes s’initiant aux thérapies complémentaires en cas de progression du cancer.

L’initiation est également plus fréquente en cas d’altération de la qualité de vie ou de douleur. Comme on pouvait s’y attendre, le profil type de l’utilisateur de thérapie complémentaire est donc celui d’une femme, plutôt jeune, et possédant un bon niveau d’éducation. Plus surprenant : le faible recours à l’hypnose et à la relaxation, qui pourtant, « sont maintenant disponibles dans beaucoup d’hôpitaux et de CAC », note le Dr Rey. Enfin, le besoin d’information sur cette ressource est criant, en particulier chez les hommes, en cas de qualité de vie altérée ou de douleurs persistantes.

REFERENCES: 1.Rey D. The use of complementary and alternative medicines two years after cancer diagnosis in France – evidence from the VICAN study. World Cancer Congress, Paris, 4 novembre 2016. 2.Ezzo J, Richardson MA Viskers A et al. Acupuncture-point stimulation for chemotherapy induced nausea or vomiting. Cochrane Data Syst Rev, 2010, jan 20, CD002285. [Cette revue a été abandonnée par la Cochrane en 2014, non en raison de sa fausseté, mais parce qu’elle n’avait pas été réactualisée à temps]. 3.Bontoux D, Couturier D, Menkès C-J. Thérapies complémentaires – acupuncture, hypnose, ostéopathie, tai-chi – leur place parmi les ressources de soins . Rapport de l’Académie Nationale de Médecine du 5 mai 2013. Source : Medscape-Vincent BARGOIN-21 novembre 2016

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Bouge ton cerveau https://www.emilie-coach.fr/bouge-ton-cerveau/ https://www.emilie-coach.fr/bouge-ton-cerveau/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:20:30 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3163 Wendy Suzuki est neuroscientifique et professeur à l’Université de New-York. Elle vient de recevoir le prix du chercheur de l’année en neurosciences. Dans son dernier livre, Wendy Suzuki raconte comment sa vie a changé grâce aux récentes découvertes sur le cerveau. A l’approche de ses 40 ans, Wendy Suzuki était à l’apogée de sa carrière mais elle n’était pas heureuse : en surpoids, sans amis, sans homme dans sa vie depuis longtemps, sans cesse fatiguée… Elle a donc décidé de reprendre sa vie en main.

En commençant par faire du sport, elle a remarqué une amélioration de sa mémoire, de son énergie, de sa capacité à travailler plus rapidement et à passer d’une tâche à l’autre plus facilement. Dans ce livre, à mi-chemin entre Bridget Jones et un manuel de neurologie, elle s’appuie sur des études scientifiques pour expliquer le lien qui existe entre l’exercice physique, l’attention, la mémoire et les capacités cognitives. Elle montre aussi l’impact de l’exercice physique sur le bien-être et la capacité à être heureux. Pour en savoir plus : « Bouge ton cerveau ! / Comment bouger nous rend plus intelligent et plus heureux », par le Dr Wendy Suzuki, éditions Marabout (Cf : Mon panier à idées : Mes livres)

Télématin- Brigitte-Fanny Cohen -28/09/16

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AVC https://www.emilie-coach.fr/avc/ https://www.emilie-coach.fr/avc/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:18:15 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3161 New Brunswick, Etats-Unis

L’augmentation de la fréquence des AVC chez les sujets de moins de 50 ans semble se confirmer. De nouveaux résultats en ce sens viennent d’être publiés dans le Journal de l’American Heart Association. Pour fixer les idées, l’incidence dans la tranche d’âge des 35-39 ans ayant fait un AVC a été multipliée par un facteur 2,5 entre les périodes 1995-1999 et 2010-2014 [1]. En France aussiUn certain nombre d’études, y compris françaises, avaient déjà attiré l’attention sur ce phénomène. Le papier du JAHA cite ainsi l’étude de Khellaf et coll, qui, à partir des données collectées à Dijon entre 1985 et 2005, a montré une augmentation du risque d’AVC chez les hommes de moins de 60 ans entre 1992-1998 et 1999-2005 [2]. L’augmentation constatée chez les sujets jeunes laisse craindre une prochaine augmentation globale.

Cette évolution récente s’inscrit dans une perspective plus large. En fait, pour la génération née après-guerre, une diminution du nombre des AVC avait été observée. Jusqu’au tournant des années 2000, la maladie serait donc passée par un minimum. Mais si le taux d’AVC, entre 35 et 84 ans reste en diminution entre 1995 et 2014, l’augmentation constatée chez les sujets jeunes laisse craindre une prochaine augmentation globale. On note que l’étude du JAHA s’intéresse aussi aux infarctus du myocarde (IDM-ST+), et que la tendance à la baisse, elle aussi rapportée dans un certain nombre de pays (notamment FAST-MI en France), se poursuit, mais de manière beaucoup plus marquée et dans toutes les tranches d’âge, contrairement à ce qui est observé pour les AVC.

Hypothèses diagnostiques. On s’interroge naturellement sur des causes du phénomène Et à dire vrai, on n’en trouve guère, hormis un effet de cisaillement entre les progrès des années 60 à aujourd’hui dans le domaine cardiovasculaire, et l’épidémie de diabète et de maladies métaboliques qui explose depuis les années 80.Dans la diminution de l’âge de survenue des AVC, il reste donc difficile d’exclure complètement l’effet du progrès diagnostique. Depuis 20 ans, les AVC augmentent chez les moins de 55 ans L’étude publiée dans le JAHA a été menée dans les bases de données hospitalières du New Jersey. Les AVC ischémiques et les IDM-ST+ recensés entre 1995-2014 ont été stratifiés par tranches d’âge pour les périodes 1995-1999, 2000-2004, 2005-2009 et 2010-2014.

L’ensemble des AVC survenus dans une population de 35 à 84 ans est en diminution durant la période d’étude : 314 pour 100.000 personne.années (PA) en 1995-1999, et 271 pour 100.000 PA en 2010-2014. Les minimums sont toutefois rencontrés durant les périodes intermédiaires 2000-2004 et 2005-2009 (252,6 et 255,5 pour 100.000 PA), et ce profil est suggestif d’un rebond d’incidence. S’agissant des IDM-ST+, le recul est d’une part beaucoup plus important (de 206,4 en 1995-1999 à 84,7 pour 100.000 PA en 2010-2014). Mais surtout, les valeurs intermédiaires sont suggestives de la poursuite de la décroissance (134,4 et 88,6 pour 100.000 PA). Si l’on s’intéresse maintenant aux incidences par tranche d’âge en fonction de la période, le résultat le plus spectaculaire est certainement le risque relatif d’AVC chez les 35-39 ans en 2010-2014 par rapport à la période 1995-1999 : 2,47 (IC95%[2,07-2,96] ; p<0,0001). Durant les 20 ans considérés, le taux d’AVC passe de 9,5 à 23,6 pour 100.000 PA. Et surtout, il progresse de manière continue, avec des valeurs intermédiaires de 10,5 et 17,2 pour 100.000 PA. S’agissant des IDM-ST+ dans cette même tranche des 35-39 ans, l’évolution est également régulière, mais progresse en sens inverse : 21 ; 16,7 ; 14,6 ; 13,6 pour 100.000 PA. Les mêmes évolutions sont retrouvées pour la tranche d’âge 40-44 ans (AVC : 22,9 ; 22,8 ; 31,1 ; 46 pour 100.000 PA – IDM-ST+ : 50,8 ; 35,8 ; 27,4 ; 29,2 pour 100.000 PA), ainsi que les tranches 45-49 et 50-54 ans. Ce n’est qu’à partir de 55 ans que le taux d’AVC diminue de période en période. « Les personnes nées entre 1945 et 1954 présentent un taux d’AVC ajusté sur l’âge plus faible que les personnes nées dans les 20 années qui précèdent ou dans les 20 années qui suivent », résument les auteurs. « Les taux d’IDM-ST+, au contraire, diminuent dans toutes les tranches d’âge, sur toute la période considérée ». Les personnes nées entre 1945 et 1954 présentent un taux d’AVC ajusté sur l’âge plus faible que les personnes nées dans les 20 années qui précèdent ou dans les 20 années qui suivent—Les auteurs Une augmentation des AVC, pourquoi ? Tout se passe comme si, en une petite vingtaine d’années, la fréquence des AVC avait « remonté » une tranche d’âge. Les incidences de 23,6 et 46 pour 100.000 PA, observées en 2010-2014 dans les tranches 35-39 ans et 40-44 ans respectivement, étaient observées, en 1995-1999 dans les tranches d’âge 40-44 et 45-49 ans (22,9 et 45,5 pour 100.000 PA).

Commentant la courbe en U, et son minimum dans les classes d’âge nées entre 1945 et 1954, les auteurs indiquent que « par rapport aux cohortes de personnes nées antérieurement, la cohorte 1945-1954 fume moins et présente moins d’obésité ». Par ailleurs cette cohorte « a bénéficié des hypolipémiants, comme les statines, et des antihypertenseurs comme les IEC, plus tôt dans son existence que les cohortes précédentes. Malgré une prévalence du diabète déjà en augmentation, on restait loin des proportions épidémiques observées dans les cohortes plus tardives ». La classe 1945-1954 a « probablement bénéficié des améliorations de la prévention et de la prise en charge des maladies cardiovasculaires », résument-ils. Dans ces conditions, pourquoi l’inversion de courbe ? « Pour les cohortes tardives, la tendance à la réduction de l’obésité se renverse, et l’augmentation de prévalence du diabète s’accélère beaucoup », constatent les auteurs. « Il a également été montré qu’en dépit des développements thérapeutiques, le contrôle de l’HTA et des lipides sanguins est plus faible parmi les sujets jeunes ». Par ailleurs, « l’observance est plus faible en l’absence de couverture sociale, situation qui est davantage celle des personnes nées après 1955 ». Enfin, « la fibrillation atriale, un facteur de risque majeur d’AVC, a augmenté de manière continue chez les adultes jeunes, peut-être à cause de l’augmentation de l’obésité ». « Ces facteurs peuvent aider à expliquer l’augmentation des taux d’AVC parmi les cohortes de personnes nées récemment », estiment les auteurs.

La fibrillation atriale, un facteur de risque majeur d’AVC, a augmenté de manière continue chez les adultes jeunes, peut-être à cause de l’augmentation de l’obésité –Les auteurs Une évolution des AVC seulement ? La formulation est prudente, et surtout, ces évolutions épidémiologiques n’expliquent pas le hiatus entre évolution des AVC ischémiques et évolution des infarctus coronaires. Le découplage entre les deux pathologies ischémiques n’est d’ailleurs pas certain. Certes, les IDM-ST+ continuent de diminuer là où les AVC recommencent à augmenter, mais en fin de période d’étude, on constate un tassement de l’évolution des IDM.

Peut-être la pathologie coronaire suit-elle simplement les AVC avec un certain retard à l’allumage. On ne le saura pas avant quelques années, mais les auteurs ont un commentaire un peu sibyllin à ce propos. « Bien qu’il soit important de comprendre la différence entre l’évolution des taux d’AVC et d’IDM-ST+ chez les jeunes, il est également intéressant de constater la tendance au ralentissement du déclin des IDM-ST+ dans les tranches d’âge les plus jeunes. Cette tendance précoce pourrait avoir des implications significatives pour l’avenir ». La vérité est qu’on ne sait pas précisément ce qui explique aujourd’hui l’avance de l’âge des AVC, ni si cette évolution est véritablement spécifique par rapport aux IDM. Ce qu’on sait en revanche, c’est que le phénomène se confirme, et des deux côtés de l’Atlantique.

Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt en rapport avec le sujet.

REFERENCES : 1.Swerdel JN, Rhoads GG, Cheng JQ et coll. Ischemic Stroke Rate Increases in Young Adults: Evidence for a Generational Effect? J Am Heart Assoc. 2016;5:e004245 doi:10.1161/JAHA.116.004245). 2.Khellaf M, Quantin C, d’Athis P, et coll. Age-period-cohort analysis of stroke incidence in Dijon from 1985 to 2005. Stroke. 2010;41:2762–2767. 3.De Peretti C. Chin F. et coll. Personnes hospitalisées pour accident vasculaire cérébral en France : tendances 2002-2008. BEH 6 mars 2012 / n° 10-11. Source : Medscape-Vincent BARGOIN- 29/11/16

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Autotest VIH https://www.emilie-coach.fr/autotest-vih/ https://www.emilie-coach.fr/autotest-vih/#respond Fri, 09 Aug 2019 20:15:55 +0000 https://www.emilie-coach.fr/?p=3159 Le 15 septembre 2015, les autotests de dépistage du virus du sida faisaient une entrée remarquée sur le marché français. Le 15 septembre 2015, les autotests de dépistage du virus du sida faisaient une entrée remarquée sur le marché français. Le 15 septembre 2015, les autotests de dépistage du virus du sida faisaient une entrée remarquée sur le marché français. /Quel est le bilan, un an après leur commercialisation ? 1 500 à 2 000 autotests sont actuellement vendus par les pharmacies en France chaque semaine. Les associations de lutte contre le sida souhaitent aller plus loin.

En effet, 30 000 personnes ignorent leur séropositivité dans l’Hexagone et les autotests touchent une population qui ne serait pas dépistée autrement. Cependant l’Ordre des médecins émet des réserves : la première concerne l’accompagnement du patient. Si le test se révèle positif, comment va-t-il réagir? Va-t-il paniquer ? La seconde concerne l’information autour de ces autotests, malgré la notice très détaillée : il est en effet indispensable de rappeler que, si ce test est effectué moins de 3 mois après une conduite à risque, il peut se révéler négatif, alors même que la personne est contaminée.

Autre point à prendre en compte : le prix reste un « frein » pour les associations : vendu en pharmacie entre 25 et 28 euros, il n’est pas à la portée de tous. Enfin de faux autotests sont en vente actuellement sur Internet, proposés dans le cadre de promotions et non conformes aux normes CE. Pour en savoir plus : Sida info service http://www.sida-info-service.org 0 800 840 800 Remerciements : Pharmacie JF Bertrand 161 Boulevard Galliéni 94120 Fontenay – sous – Bois

Télématin -Présenté par Brigitte-Fanny Cohen -29/09/16

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